Depuis les rééditions de Wind Waker et Twilight Princess sur Wii U, tout le monde se demandait si Skyward Sword allait un jour recevoir le même traitement. Surtout, on avait beaucoup de difficulté à évaluer comment Nintendo serait en mesure d’adapter les contrôles sans capteurs de mouvements. Avec les Joy-Con, pas un problème, mais ça prenait une solution pour la Switch Lite et le mode portable. Or, avec The Legend of Zelda: Skyward Sword HD, Nintendo réussit à la fois à adapter adéquatement cet excellent titre et à peaufiner quelques irritants pour maximiser l’expérience des joueurs.
Fiche technique The Legend of Zelda: Skyward Sword HD
- Date de sortie : 16 juillet 2021
- Style : Action et Aventure
- Classement ESRB / PEGI : ESRB E10+ / PEGI 3
- Développeur : Nintendo
- Éditeur : Nintendo
- Langue d’exploitation : Disponible en français
- Exclusivement sur Nintendo Switch
- Testé sur Nintendo Switch Lite
- Prix lors du test : 79,99$ CAD / 59,99 €
- Site officiel
- Version numérique envoyée par l’éditeur
Le tout début de l’histoire
Je commence en me permettant un très léger spoiler comme le titre date de maintenant 10 ans. On sait aujourd’hui que The Legend of Zelda Skyward Sword se déroule tout au début de la ligne du temps officielle de la série ce qui lui donne une place spéciale dans le cœur de bien des fans. Que ce soit votre première ou deuxième visite du titre, on peut encore y découvrir des détails qui vous feront encore plus apprécier l’expérience. À mon avis, ça fait de lui un des Zelda les plus intéressants et probablement l’histoire que j’ai suivie avec le plus d’attention de la série.
Évidemment, il y a la relation Link et Zelda qui est, encore une fois, au centre de tout. On comprend que leur destin est important et qu’ils sont liés l’un à l’autre pour toujours. Or, pour une rare fois, il y a aussi plusieurs personnages secondaires qui se démarquent. J’ai d’abord en tête le personnage d’Hergo (Groose) qui est bien développé. Sinon, j’ajouterais Ghirahim qui est un tout nouveau protagoniste ce qui rend les événements encore plus intrigants. En fin de compte, je ne sais pas comment le tout va s’intégrer avec Breath of the Wild et sa suite, mais j’ai l’impression que Nintendo n’a pas ramené ce titre sur Switch avant les autres pour rien.
De nombreuses améliorations sur Switch
Ensuite, je dois avouer que j’ai eu besoin de trois tentatives avant de plonger pleinement dans SS sur Wii à l’époque. Aujourd’hui, je n’ai pas du tout eu de problème et c’est surtout grâce aux nombreuses améliorations que les développeurs ont apportées. Déjà, l’introduction de The Legend of Zelda: Skyward Sword HD est beaucoup moins lourde. Nintendo a coupé plusieurs didacticiels un peu inutiles et des discussions avec Fay (Fi) qui ralentissaient le rythme. D’ailleurs, je crois qu’on apprécie beaucoup plus son travail lorsque c’est nous qui contrôlons la majorité de ses interventions. Même la description des items obtenue a été réduite et les textes sont plus rapides ce qui permet vraiment d’accélérer la première partie du jeu qui était un peu longue jadis.
Puis, on a enfin un contrôle plus dynamique et complet sur la caméra. En appuyant sur R, on peut utiliser le joystick pour diriger notre vue dans la bonne direction et la manier à notre guise. Ça fait beaucoup de bien et on n’en ressort pas frustrer cette fois. C’est toujours mieux de ne pas progresser à cause de la complexité d’un donjon qu’à cause de mécaniques douteuses. De plus, cette fois le jeu fait des sauvegardes automatiques ce qui peut toujours être bien utile. Par contre, je ne crois pas que c’était un problème sur Wii tellement il y a de statues d’oiseaux pour sauvegarder partout.
Enfin, sans capteurs de mouvement, vous vous demandez probablement comment on contrôle l’épée. Alors, en maniant le joystick de droite on peut donner des coups d’épée exactement dans la direction voulue. Or, j’ai eu une peu de difficulté dans les 10 premières minutes, mais c’est rapidement devenu intuitif. J’avoue que je préfère ce schéma de contrôle des boutons bien que de retrouver la configuration originale avec les Joy-Con n’est pas une mauvaise chose non plus.
Y retourner, c’est l’adopter
L’autre point que je me demandais, c’est si j’allais apprécier ce The Legend of Zelda: Skyward Sword HD maintenant que j’ai joué à BotW. Ma réponse est oui. Le titre est un peu mieux garni au niveau des personnages et de l’histoire. Nintendo avait visiblement mis un effort supplémentaire dans le scénario vu son importance sur la ligne du temps et tout tient très bien. Même Link démontre un petit peu plus d’émotions dans son visage, malgré son silence, qu’à l’habitude.
Me replonger dans l’aventure, m’a aussi permis de constater que Nintendo avait déjà entamé un certain virage vers une complexité accrue des combats qui a bien servi BotW. Le fait de devoir porter attention à chaque combat pour voir comment l’ennemi positionne sa défense ou son attaque pour bien parer était une grosse amélioration en soit. On ne peut rien prendre à la légère dans cette aventure et c’est bien agréable. Même de vaincre de simples gobelins peut s’avérer satisfaisant.
En dernier lieu, cette réédition a reçu un bon coup de pouce visuel. Dans mes souvenirs, SS avait des couleurs beaucoup plus grises et je réalise que c’était probablement à cause de limitations de la console. Aujourd’hui, je ne peux pas en dire autant, les couleurs sont fraîches et frappantes. Du côté des textures, c’est plus lisse et agréable à l’œil. Même la fréquence d’image semble accélérer ce qui donne une impression de stabilité supplémentaire. Bref, ça fait du bien, même si on est encore loin de BotW.
Verdict sur The Legend of Zelda: Skyward Sword HD
Pour conclure, The Legend of Zelda: Skyward Sword HD est une réédition réussit qui va beaucoup plus loin que de simples améliorations visuelles. L’expérience du joueur a été peaufinée de plusieurs façons ce qui offre un résultat final encore meilleur que l’original. Ainsi, que ce soit une première ou une seconde visite, je crois que vous allez trouver votre compte dans cette aventure marquante. En attendant la suite de Breath of the Wild, quoi de mieux que de revisiter là où tout a commencé.
