Bravely Default II

Bravely Default II : un classique fait d’argile

Plus d’un an après nous avoir offert une première démo, le très attendu Bravely Default II arrive enfin sur Nintendo Switch au grand bonheur des amateurs de JRPG. Empruntant à nouveau la recette à la fois classique et originale des premiers titres, cette nouvelle aventure était anticipée par plusieurs. Or, si le haut niveau de difficulté de la démo était un signe avant-coureur de ce qui attendrait les joueurs, les amateurs de défis allaient être bien servis. Alors, est-ce que Claytechworks réussit son passage de la 3DS à la Switch et est-ce que la série évolue dans la bonne direction ?

Fiche Technique de Bravely Default II

  • Date de sortie : 26 février 2021
  • Style : JRPG
  • Classement : ESRB T / PEGI 12
  • Développeur : Claytechworks
  • Éditeur : Nintendo
  • Langue d’exploitation : Sous-titres en français et voix en anglais
  • Exclusivité Nintendo Switch
  • Testé sur Nintendo Switch Lite
  • Prix lors du test : 79,99$ CAD / 44,49 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

Quatre nouveaux héros de la lumière

Bravely Default II débute avec un jeune marin du nom de Seth qui s’est échoué sur une rive du continent Excillant. C’est justement à cet endroit que la lumière a guidé la princesse Gloria, déchue de son royaume, et son fidèle compagnon Messire Sloan. Peu de temps après avoir soigné Seth de ses blessures, le groupe rencontre deux sympathiques mercenaires du nom d’Adèle et Elvis qui vont se joindre à leur cause. Celle-ci est de restaurer les Cristaux du royaume à leur légitime endroit afin de ramener l’équilibre dans ce monde.

Bravely Default II

Au moment d’écrire mon test, j’ai un peu plus de 30 heures de fait et je suis rendu au chapitre 4 de l’histoire. Franchement, jusqu’à présent, j’aime beaucoup le scénario et la direction qu’il prend. Premièrement, le ton du jeu est assez sombre. On est loin des titres au cœur léger auxquels Nintendo nous a habitués jusqu’à maintenant et j’apprécie ce changement. Chaque royaume est grandement affecté par l’absence de leur cristal et les plans des vilains sont vraiment machiavéliques. En effet, la population souffre et découvrir les épreuves qu’elle traverse n’est pas de tout repos. C’est encore plus frappant lorsqu’on parle avec des personnes qui ont perdu des êtres chers surtout qu’il y a plusieurs textes avec une narration.

Or, malgré ce ton un peu sombre, Bravely Default 2 profite aussi de moments plus cocasses. La plupart passent par notre compagnon Elvis qui est un sacré boute-en-train et qui ne se prend pas trop au sérieux. Mais ce qui est surtout intéressant, c’est de découvrir le passé mystérieux qui se cache derrière chaque personnage. J’ai déjà pu en voir quelques-uns et ils sont bien pensés. D’ailleurs, j’aimerais préciser qu’il n’est pas nécessaire d’avoir joué aux autres titres pour se lancer dans celui-ci.

Pas une révolution, mais une évolution

Bravely Default II ne réinvente pas la roue. Le système de Bravely et de Default n’a pas vraiment changé et ce n’est pas une mauvaise chose puisque peu d’autre studios on prit cette voie depuis. Les fans de la série ne seront donc pas trop dépaysés. Cependant, je trouve que dans l’ensemble de la jouabilité, il y a eu une réelle évolution qui se ressent.

Je pense, par exemple, aux combats contre les Boss qui sont très complexes et qui ajoutent beaucoup de saveur au jeu. Contrairement aux épisodes précédents où j’avais essentiellement trouvé une combinaison de classes infaillibles pour traverser le jeu, c’est beaucoup plus complexe ici. Si bien que j’ai vraiment eu à maximiser toutes sortes de combinaisons de classes pour arriver au bout de chaque chapitre.

Bravely Default II

Effectivement, les stratégies sont donc très différentes d’un à l’autre et c’est ce que j’ai aimé. Des fois, je devais pratiquer, relire les classes et leurs habiletés pour ensuite les tester avant de revenir faire le combat. Pour les fans de JRPG comme moi qui aiment les défis, c’est vraiment un gros point positif. Par contre, ça le rend peut-être un peu moins facilement accessible aux nouveaux venus. Si vous hésitez encore, la démo est assez représentative de ce qui vous attend.

Parlant de classes, Bravely Default 2 fait honneur à la série avec encore une superbe diversité dont plusieurs qui sont complètement originales. J’ai en tête le maître des potions par exemple ou encore le maître dragon qui offre des styles bien différents de ce qu’on a vu avant. Pour un fan de JRPG, c’est vraiment un pur délice, mais je sais que ça va peut-être en faire reculer quelques-uns.

Bravely Default II

Un jeu bien équilibré

Ensuite, si on se tourne un peu plus du côté du design de niveau et de comment le jeu est construit, je trouve que Bravely Default II est bien équilibré. Il y a une tonne de donjons très variés avec différents décors et couleurs. Entre visiter des tours, des grottes, des châteaux, des forêts ou des mondes de glaces, il y a un excellent mélange.

Chaque chapitre est conçu essentiellement de la même manière. C’est-à-dire qu’on visite un royaume, on découvre que tout ne tourne pas rond dans celui-ci et petit à petit on y remet l’ordre en traversant un donjon à la fois. D’ailleurs, il y a plusieurs coffres qui se cachent dans ceux-ci et il faut avoir le courage d’explorer pour être récompensé. Si je peux vous donner un conseil, n’oubliez pas d’acheter de l’éther pour récupérer des points de magie et des tentes pour bien soigner l’ensemble de votre équipe.

D’autre part, il y a plusieurs quêtes secondaires qu’on peut faire si jamais on est coincé et qu’on sent le besoin de faire quelques combats pour gagner des niveaux avant d’avancer. Celles-ci peuvent aussi nous procurer des bonus permanents pour nos personnages ou des armes afin d’être plus fort. Sinon, on peut aussi envoyer Seth en bateau où il va remplir son journal de bord de découvertes. Tout ça se déroule de manière passive incluant lorsque notre console est en mode veille. On n’y participe pas vraiment, mais ça nous permet de gagner quelques items pour améliorer l’équipe. Bref, c’est payant.

La gestion de l’équipement est d’ailleurs très importante comme on a un poids maximal d’équipement qu’on peut mettre. C’est donc assez intéressant de chercher l’équilibre parfait et il faut donc faire certains sacrifices pour trouver l’ensemble parfait. Ce n’est pas aussi simple que de juste équiper notre plus récente pièce d’armure ou notre nouvelle arme.

Vive l’argile

Pour ce qui est de l’aspect artistique, j’ai bien aimé la touche de Claytechworks. Les personnages ont carrément l’air d’être faits d’argile numérisée et animée. Je serais bien curieux de voir le procédé derrière tout ça. Selon moi, ça ajoute un aspect un peu conte de fées à Bravely Default II comme si on regardait une pièce de théâtre.

Quand on regarde les cinématiques, on tombe rapidement sous le charme de ce look, même si ça ne fait pas nécessairement très « next-gen ». Les animations dans celles-ci sont donc impeccables et le design des personnages ressort surtout quand regarde leur habit lorsqu’on change de classe. Je veux aussi souligner que l’ennemi principal a aussi un design qui lui donne vraiment des allures de méchant. Ça lui donne beaucoup de crédibilité, malgré le look un peu « poupée » des personnages.

Bravely Default II

Maintenant quand on regarde directement dans le jeu, ce n’est pas aussi parfait. Si le sable et la neige sont bien animés, on dirait que le tour de l’image est plus embrouillé. En plus, il y a des ralentissements lorsqu’on s’approche d’un personnage pour lancer une cinématique. Ça ne joue pas beaucoup sur l’expérience, mais ça se sent quand même.

Enfin, j’ai aimé la narration des personnages. Celle-ci ajoute de la personnalité à chacun des personnages et ça fait du bien d’avoir un héros qui n’est pas muet. Tout ça vient aussi avec de bons effets sonores et surtout une trame sonore digne des bons JRPG.

Le verdict sur Bravely Default II

Pour conclure, Bravely Default II est un excellent JRPG pour ceux qui se cherchent un certain défi. Je me souviens que les premiers Final Fantasy étaient loin d’être facile et je trouve que le jeu pousse la note dans cette direction. Surtout que la variété des classes et des combats ajoute beaucoup de complexité à la jouabilité ce qu’un fan du genre comme moi va aimer. Ce n’est donc pas le jeu le plus accessible, mais il a beaucoup de charme et une histoire captivante.

Bravely Default II
Bravely Default II : un classique fait d’argile
"Avec un charme visuel indéniable, une histoire captivante et une jouabilité très complexe, Bravely Default II va faire très plaisir aux amateurs du genre. Ce n'est pas un jeu pour les nouveaux venus, mais Claytechworks a réussi à faire évoluer la série sans la dénaturer. À part quelques ralentissements, le jeu devrait aussi charmer les vétérans pour sa trame sonore et son niveau de difficulté."
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