Fort du succès de son reboot en 2016, id Software ramène le Doom Slayer avec la suite DOOM Eternal. Avec un report de quelques mois, le titre arrive en même temps qu’un autre jeu qui est complètement à son antipode, signe qu’il y en a pour tous les goûts actuellement sur le marché. Promettant une autre expérience bien sanglante et pleine d’action, on retourne au front pour massacrer des démons et se défouler un peu. Alors, est-ce que le studio a réussi à poursuivre sur sa lancée ?
Fiche Technique DOOM Eternal
- Date de sortie : 20 mars 2020
- Style : Action, Jeu de tir à la première personne
- Classement ESRB/PEGI : M17+/18
- Développeur : id Software
- Éditeur : Bethesda Softworks
- Langue d’exploitation : Disponible en français
- Disponible sur PC, PS4, Xbox One, Switch et Stadia
- Testé sur Stadia et Xbox One
- Prix lors du test : 79,99 $ / 69,99 €
- Site officiel
- Code numérique envoyé par Bethesda
Retour sur Terre
Deux ans après les événements du dernier jeu, les forces de l’enfer sous le contrôle du UAC continuent d’envahir la Terre où 60 % de la population a été décimé. Ne reculant devant rien, Doom Slayer est de retour sur la planète grâce à l’aide de sa forteresse satellite contrôlée par l’IA VEGA. Dès la première mission, notre protagoniste met la main sur un des trois prêtres de l’enfer qu’il décapite sans hésiter. Or, alors qu’il s’apprête à anéantir les deux autres grands magiciens, l’infâme Khan Maykr les téléporte loin du danger. Bref, notre puissant héros n’aura d’autre choix que de continuer ses recherches afin de diminuer les forces de l’ennemi. Sera-t-il en mesure d’arriver à ses fins ?
Bien que l’histoire soit secondaire pour la plupart, la campagne de DOOM Eternal raconte un scénario léger qui se trace bien. Il y a plusieurs liens à faire entre cette suite et le premier jeu alors on recommande fortement de faire DOOM 2016 d’abord. De plus, durant la grande majorité de notre parcours, on entend régulièrement l’ennemi qui s’adresse au joueur. C’est donc satisfaisant de réussir à les faire taire au bout d’un certain temps en les affrontant de face. Bien sûr, ça nous motive à poursuivre et ça ajoute au côté prédateur qu’on aime beaucoup de notre personnage.
Dans la peau du prédateur
Ensuite, l’aspect qui est le plus venu me chercher, c’est le gameplay. À ce niveau, de Quake à DOOM en passant par Wolfenstein, id Software a toujours réussi à relever la barre. Encore une fois, entre cette suite et le précédent, la progression a été immense.
Tout passe par le principe que les développeurs ont voulu encourager le joueur à être le plus agressif possible. Pour se faire, les ennemis n’auront aucune pitié pour vous et seront constamment à votre poursuite. Ainsi, pour rester en vie, il faut juste tuer et tuer de plus en plus d’ennemis. Cependant, la manière est importante parce qu’un glory kill redonne de la vie et un kill avec la chainsaw redonne des munitions. Enfin, l’utilisation du lance-flamme nous donne de l’armure alors c’est vraiment important de varier notre approche.
C’est donc dire qu’on peut faire le plein si on est rapide et qu’on fonce la tête première. Alors, la clé du succès est notre rapidité, la fluidité de nos déplacements et de nos esquives. Mais aussi, comme chaque ennemi à des points faibles, il faut aussi être rapide sur les boutons pour changer d’armes. Or, c’est facile de perdre le contrôle vu le nombre d’ennemis, alors il faut garder son sang-froid et rester concentrer. Je pense que c’est là que DOOM Eternal prend tout son sens.
Durant les nombreux combats tous plus intenses les uns que les autres, j’avais toujours l’impression d’avoir l’adrénaline qui coulait à flots dans mes veines. Et, pour bien pimenter le tout, il y a amplement d’effet sonore qui nous garde encore plus en état d’alerte. Bref, à chaque fin de scène de bataille, j’avais un grand sentiment de satisfaction auquel je suis vite devenu accroc.
Un arsenal amusant et imposant
Puis, DOOM Eternal est en tout point supérieur à son prédécesseur et l’arsenal d’armes ainsi que les gadgets n’en font pas exception. En fait, je ne me souviens plus d’un jeu qui m’a autant amusé avec la variété de ceux-ci. Et, dès qu’on commence à trouver ça un peu redondant, on nous présente une nouvelle arme ou un upgrade qui vient changer la donne.
Dès le début, notre simple shotgun de base reçoit deux modifications qui modifient notre approche. D’ailleurs, la première est les sticky bombs qui s’accroche aux ennemis et les fait exploser de manière assez violente. Je m’en suis servi amplement durant toute l’aventure. Mais il y a aussi une modification qui transforme notre fusil en automatique ce qui varie aussi très bien la jouabilité.
Les développeurs ont donc usé d’énormément d’imagination pour que chaque arme offre des expériences différentes aux joueurs. Le résultat est un gameplay hyper accrocheur qui nous fait revenir constamment vers le jeu. Mais, en plus, dans la seconde moitié, il y en a d’autres qui sont encore plus plaisantes à manier. Par exemple, le Super Shotgun a un grappin qui nous permet de nous rapprocher des ennemis. Avec un item comme celui-ci, on a encore plus le sentiment de danser autour des démons pour chorégraphier un massacre. Enfin, la fluidité du jeu est un élément clé ici.
Un peu de plateformer
Par la suite, DOOM Eternal se renouvelle constamment entre deux séquences de combat grâce aux éléments de jeux de plateforme qui ont été intégrés. La plupart sont découpés en casse-têtes où le joueur doit se servir de ses méninges pour progresser. Or, ceci est possible grâce aux multiples habiletés du Doom Slayer. Bien sûr, j’ai déjà parlé du grappin qui permet d’atteindre les hauteurs, mais il y a aussi le double-dash ou encore la possibilité de s’accrocher à certaines surfaces.
Pour ma part, j’ai beaucoup aimé cet aspect parce que c’est fait de manière ingénieuse et ça nous permet de constater le génie des designs de niveaux. J’apprécie le fait qu’on me challenge de différentes façons et c’est ce qui a permis aux développeurs de cacher énormément de secrets dans les niveaux.
D’ailleurs, à cet égard, les gens chez id Software ont bien réussi à donner envie aux joueurs de faire de l’exploration. Les bonis en valent la peine et vont grandement améliorer notre héros. C’est particulièrement pratique puisque, comme je le mentionnais, les séquences de combats ne sont pas faciles.
DOOM Eternal à la hauteur d’id Software
Enfin, ça fait des années qu’on reconnaît les qualités de l’équipe de id Software au niveau du visuel et DOOM Eternal est vraiment à la hauteur. À mon avis, le travail de l’équipe brille encore plus ici avec les décors et l’atmosphère du jeu. Je ne pensais pas m’arrêter pour admirer les détails dans les décors et le jeu des lumières, mais ce fut réellement le cas. À maintes reprises, on s’est senti complètement immergé dans ce monde envahi par les démons. On voit beaucoup d’éléments religieux qui mettent le côté culte démoniaque des ennemis bien en évidence.
En plus, le jeu des lumières et les couleurs très brillantes utilisées nous donnent vraiment l’impression qu’on a affaire à des créatures venues d’un autre monde. D’ailleurs, les quelques nouveaux démons ont aussi eu droit à un joli design qui leur donne un look bien monstrueux. J’aurais peut-être aimé un peu plus de variété à ce niveau, mais le fait d’avoir une petite sélection nous permet de mieux gérer nos armes en conséquence.
Le dernier élément que je veux souligner et qui maximise l’immersion, c’est la musique. Ce n’est pas mon genre normalement, mais c’est vraiment un mélange parfait pour nous embarquer dans ce jeu rempli d’action. Avec l’adrénaline qui coule à flots dans nos veines pendant qu’on joue, c’est pas mal la musique la plus entraînante que l’équipe pouvait choisir.
Verdict sur DOOM Eternal
Pour conclure, DOOM Eternal est un de ces jeux hautement satisfaisants qui va rapidement vous accrocher. Par sa jouabilité efficace, fluide à souhait et difficile tout en étant gratifiante, on peut dire qu’id Software nous a offert un autre incontournable. Il y a peu de jeux d’actions qui vont autant vous garder tendu, stressé et qui générera autant d’adrénaline dans votre corps. Bref, DOOM est plus vivant que jamais avec cette excellente suite.