J’ai perdu le compte du nombre de jeux de Dragon Ball Z que j’ai fait dans ma vie. Bien que l’histoire n’a pas changé depuis le dernier tome paru en 2006, différents développeurs continuent de s’y aventurer. Bref, en 2020 ça en prend plus pour impressionner les fans de la franchise et Dragon Ball FighterZ s’était démarqué. Avec Dragon Ball Z: Kakarot, le studio CyberConnect2 nous amène dans un monde ouvert qui suit de très près l’anime. Mais est-ce une autre bonne recette ou si c’est un de ces titres qui passera dans l’oubli ?
Fiche technique
- Date de sortie : 17 janvier 2020
- Style : Jeu de combat et jeu de rôle
- Classement ESRB/PEGI : ESRB T / PEGI 12
- Développeur : CyberConnect2
- Éditeur : Bandai Namco
- Langue d’exploitation : Voix anglaises et sous-titres français
- Disponible sur Xbox One, PS4 et PC
- Testé sur Xbox One X
- Prix lors du test : 79,99 $ CA / 69,99 €
- Site officiel
- Version offerte par l’éditeur
Une épopée épique
Premièrement, malgré le nom du titre, Dragon Ball Z: Kakarot suit bien l’épopée de Goku, mais ne nous limite pas à celui-ci. Le jeu retrace l’ensemble des 4 Sagas de la série qui nous mène de l’arrivée des Saiyans à Buu. C’est donc dire que les Krillin, Gohan, Piccolo, Vegeta et quelques autres sont des personnages centraux qu’on va incarner.
Or, le jeu s’adresse justement à ceux qui ont regardé l’anime de DBZ et qui en sont encore nostalgiques aujourd’hui. Avec cette itération, les développeurs ont très bien réussi à répliquer pratiquement tous les moments iconiques de la série. Que ce soit la mort de Yamcha dans sa position légendaire, Yajirobe qui coupe la queue de Vegeta ou la première fois que Goku devient un Super Saiyan, tout y est. Cependant, il n’y a pas les longueurs qui amputaient parfois la série menant même à une version raccourcie : DBZ Kai. Tout est bien équilibré et l’histoire avance à un bon rythme.
Le studio CyberConnect2 s’est même permis d’ajouter des quêtes secondaires qui nous permettent de découvrir des détails supplémentaires. Par exemple, il y en a une où on voit ce que Puar fait à la mort de son ami Yamcha. C’est plein de petites quêtes supplémentaires qui offrent quelques moments de gloire de plus à des personnages oubliés.
C’est d’autant plus impressionnant lorsqu’on considère la quantité de détails et la qualité des animations, mais j’y reviendrai. Mais, selon moi, tout ça n’aurait pas un impact aussi important sans l’apport des acteurs. La grande majorité des personnages ont droit aux voix des mêmes acteurs que la série originale et l’immersion est donc géniale. Bref, pour moi, l’aspect histoire est de loin le point le plus fort de Dragon Ball Z: Kakarot.
Une approche différente qui ne sera pas unanime
Puis, j’applaudis toujours lorsqu’un studio essaye de faire les choses différemment surtout quand c’est innovant. Donc, à l’instar de plusieurs titres, les développeurs se sont tournés vers un monde ouvert pour celui-ci. Dans ce cas, monde ouvert est un grand mot puisqu’il s’agit plus de multiples zones très grandes qui sont remplies de différents ennemis et d’items à collectionner.
Parce qu’en plus d’être un monde ouvert, Dragon Ball Z: Kakarot mélange beaucoup d’éléments de RPG. Entre deux missions, on passe la plupart de notre temps à survoler les différentes régions pour accumuler les éléments qui vont nous améliorer. En commençant par les Orbes Z qui flottent un peu partout dans l’univers. Celles-ci sont primordiales pour débloquer les cases des arbres de talents de nos personnages et ainsi améliorer leurs attaques.
D’ailleurs, bien qu’à première vue j’ai trouvé ça bizarre et ennuyant, j’ai fini par y prendre goût. Entre le décollage à toute vitesse et la sensation de devoir être très précis dans nos vols pour obtenir tous les orbes, on peut dire que le jeu capture bien cet aspect.
Outre l’accumulation d’orbes, le jeu a pigé dans d’autres mécaniques plus classiques. On retrouve, entre autres, de la pêche, de la chasse, du creusage de minerais et la destruction de bases de l’armée du ruban rouge. Alors, c’est tous ces éléments ensemble qui vont nous permettre de faire grandir Goku et sa bande pour chaque saga.
Malheureusement, la plupart d’entre eux sont beaucoup trop simplifiés et ils ne nécessitent que de lancer quelques attaques de Ki. Ce n’est assurément pas ça qui va vous divertir et même que ça va souvent ressembler plus à une corvée.
Des combats à la Budokai Tenkaichi
En ce qui concerne les combats, les développeurs nous ont ressorti une formule similaire aux jeux Budokai Tenkaichi. À l’époque, ce n’était pas un style qui plaisait à tous et la sauce n’a pas énormément évoluée avec Dragon Ball Z: Kakarot. Pour ceux qui ne sont pas familiers, les combats se déroulent sur tous les axes ce qui fait en sorte qu’on peut se déplacer dans toutes les directions. Heureusement, notre vision est toujours pointée en direction de notre prochain ennemi ce qui nous permet de suivre le tout plus facilement.
De plus, le fait d’avoir tellement d’espace de mouvement nous permet d’esquiver un peu plus facilement. C’est pourquoi je recommande beaucoup une stratégie au corps à corps jusqu’à ce qu’on déstabilise assez l’adversaire pour bien lui placer un puissant Kamehameha.
Du côté positif, la caméra suit beaucoup mieux l’action qu’avant et, en combat, l’image est assez stable. Ce qui veut dire qu’on garde toujours un contrôle bien équilibré sur notre personnage. Malgré tout, je dirais que si on n’est pas habitué, ça prend une certaine période d’apprentissage et on s’y fait. Et, en plus, les combos et les plus grosses attaques sont beaucoup plus évidents à faire que la majorité des autres jeux de combat ce qui était plus satisfaisant dans mon cas.
Verdict
Pour conclure, malgré quelques défauts dont des temps de chargement qui peuvent s’étirer et la fréquence d’image souvent instable, Dragon Ball Z: Kakarot est l’expérience ultime complète pour un fan. Moi qui suis amateur de longue date de la franchise, j’ai souvent eu des frissons à voir la qualité des animations doublées des voix des personnages qui reprennent parfaitement les scènes de la série. Il y a du cel shading ce qui le rend intemporel et qui s’agence bien avec un anime comme celui-ci.
Aujourd’hui, il n’y a aucun jeu qui se rapproche de celui-ci au niveau du respect de l’œuvre originale. Si vous cherchez un jeu bourré d’action et de moments nostalgiques, c’est exactement ce qu’il vous faut. Soyez prêt à avoir une bonne dose d’adrénaline dans les veines durant plusieurs dizaines d’heures.