Test de Wolfenstein II : The New Colossus sur PlayStation 4 : le grand retour de Blazkowicz

Malgré que certains prévoient la fin des jeux solos, surtout du côté des FPS, un genre fortement dominé par les jeux multijoueurs, Machine Games tente de faire taire les mauvaises langues. Après avoir repris la licence Wolfenstein avec brio en 2014, le studio suédois revient à la charge avec Wolfenstein II : The New Colussus, une nouvelle aventure solo qui reprend la recette gagnante de leur premier opus. Force est d’admettre que cette recette fonctionne à merveille une fois de plus.

Fiche technique

  • Date de sortie : 27 octobre 2017 
  • Style : FPS
  • Classement ESRB / PEGI ESRB M / PEGI 18
  • Développeur : Machine Games
  • Éditeur : Bethesda Softworks
  • Langue d’exploitation : Disponible en français
  • Disponible sur Xbox One, PlayStation 4 et PC
  • Testé sur PlayStation 4
  • Prix lors du test : 79,99 $ CA / 49,99 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

Une suite directe

Wolfenstein II : The New Colussus reprend exactement là où The New Order s’était terminé. À peine B.J. Blazkowicz avait éliminé le Boucher, il s’était retrouvé dans une position sans issue après que la base ennemie ait été bombardée. Il semble toutefois qu’il ait survécu, sauvé par son équipe, mais pas sans maux. On le retrouve dans le sous-marin, quelques mois plus tard, sortant du coma et surtout, paralysé des jambes.

C’est à ce moment que le délire commence, parce que oui, le scénario est rempli d’évènements délirants et invraisemblables qui font, malgré tout, le charme de l’aventure. Alors que Blazko est toujours en convalescence et prisonnier de son fauteuil roulant, le Reich lance une attaque, menée par la « charmante » Frau Engel que nous avons connue dans le premier épisode. Dans ce qui a toutes les allures d’un tutoriel qui traîne en longueur, il faudra se promener dans l’aile médicale afin de tuer les vagues de nazis qui tentent de nous capturer.

Direction les États-Unis

Une fois ce tutoriel terminé, direction les États-Unis. Alors que le précédent épisode nous imposait des décors blancs, sombres et froids, c’est tout le contraire ici. L’histoire nous amène dans l’Amérique des années 60, fortement dominée par les nazis et le nucléaire. Cependant, l’uchronie n’est pas aussi claire que dans The New Order. Les développeurs ne se sont pas empêchés d’intégrer des clins d’œil assez intéressants à l’histoire, comme le Klu Klu Klan ou la Zone 52. Chaque ville a une ambiance propre et des décors uniques et même parfois très colorés, mis en valeur par des jeux de lumière qui approchent la perfection et par une bande sonore impressionnante.

Toutefois, on dénote rapidement le caractère inégal des différents environnements. En effet, certains lieux sont beaucoup trop étroits, alors que d’autres sont trop grands et ressemblent à de vrais labyrinthes dont la sortie est parfois difficile à trouver. On se lasse donc rapidement d’explorer pour récolter les nombreux collectibles, comme des documents secrets, des lettres, des objets ou de la musique, qui valent énormément la peine si l’on veut en apprendre plus sur cette uchronie ou sur l’histoire de notre personnage.

Des niveaux plus fluides

Au cours des missions, il faudra se rendre dans un New York dévasté, en Nouvelle-Orléans et même au Nevada. L’essentiel des missions se résume à avancer, tirer et défoncer tout ce qui se trouve dans notre chemin. Et c’est encore plus le cas que dans le précédent épisode, puisque les boss, qui se retrouvaient à la fin de la majorité des niveaux, ont presque complètement disparu, remplacés par des vagues d’ennemis encore plus nombreuses et plus fortes (des mini-boss en font partie). Cela permet un jeu plus difficile (il faudra sauvegarder assez souvent), mais aussi plus fluide. Toutefois, leur intelligence artificielle reste toujours aussi faible. On peut facilement contourner des ennemis sans qu’ils nous voient pour aller les éliminer furtivement par-derrière.

Un scénario encore mieux ficelé

Ce problème est vite effacé par la force du scénario et des cinématiques. En effet, contrairement au premier opus de Machine Games, où il fallait se promener et tuer des nazis sans réelle trame narrative, Wolfenstein II: The New Colossus nous transporte dans une histoire extrêmement bien ficelée et complète.

Tout au long de l’aventure, les cinématiques nous en apprendront plus sur l’enfance difficile de Blazko et sur les liens entre les nombreux personnages. Parce que oui, cette fois-ci, le personnage principal et son équipe (Max, Caroline, Anya etc.) feront la connaissance de nouveaux belligérants, comme des Américains ou même des nazis. À la fin, vous détesterez probablement encore plus Frau Engel, alors que ce sera tout le contraire de Blazko, qui paraît tout à coup plus humain que dans The New Order. Surtout qu’il est maintenant doublé par Patrick Poivey (la voix française de Bruce Willis), en raison du décès de son précédent doubleur. Le travail de Poivey est excellent, tout comme l’ensemble des acteurs qui font les voix françaises.

De plus, tout comme The New Order, Wolfenstein 2 offre deux branches qui permettent de faire l’aventure à deux reprises tout en changeant quelque peu l’histoire. Au tout début du jeu, dans un retour dans les mémoires de Blazko, il faudra refaire le même choix que dans l’opus précédent, à savoir décider qui garder en vie entre Wyatt et Fergus. Les deux permettent l’accès à une arme spéciale différente et le deuxième ajoute beaucoup à l’aspect déjanté du titre. De plus, une autre occasion dans le jeu permet de choisir entre trois équipements qui permettent d’avoir une approche différente contre les nazis, que ce soit l’infiltration, le tir en hauteur ou le corps à corps.

Une jouabilité presque identique

Ce choix d’équipement est l’une des rares choses qui différencient la jouabilité des deux jeux de Machine Games. En effet, avec moins de dix armes, Wolfenstein II : The New Colossus en a aussi peu que son prédécesseur. La façon de tirer et d’avancer ne change pas non plus. Par contre, il est maintenant possible de tirer avec une arme dans chaque main afin de tuer les vagues d’ennemis plus rapidement. Sinon, l’amélioration d’armes et les objectifs ont également été améliorés. Le premier se fait maintenant à l’aide de kits d’amélioration cachés dans les niveaux alors que les objectifs sont maintenant propres à chacune des armes et comportent différents niveaux qui offrent des avantages de plus en plus importants.

Verdict

Pour conclure, Wolfenstein II : The New Colossus est sans aucun doute l’un des meilleurs FPS solos auxquels j’ai joué au cours des dernières années. L’équipe de Machine Games a décidé de ne pas révolutionner la série après un premier épisode réussi et cela a payé. On se retrouve avec tous les bons côtés de The New Order avec une histoire encore meilleure qui continue à merveille l’aventure de Blazkowicz et de son équipe. Ne reste plus qu’à attendre le troisième épisode de la trilogie… À moins qu’un DLC solo arrive entre temps!

Test de Wolfenstein II : The New Colossus sur PlayStation 4 : le grand retour de Blazkowicz
"Wolfeinstein II : The New Colossus est peut-être passé en dessous du radar à sa sortie en raison de Super Mario : Odyssey et d’Assassin’s Creed Origins, mais il est aussi bon que ces deux titres. Machine Games a concocté un FPS solo efficace dans des décors magnifiques et avec une excellente histoire qui fera encore plus apprécier le personnage principal."
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