Gravity Rush est un jeu développé par Japan Studio qui a vu le jour pour la première fois sur la console Playstation Vita en 2012. J’avais la console à l’époque, et je me suis rué vers ce jeu qui profitait grandement de toutes les particularités techniques de celle-ci. Finalement adapté pour la Playstation 4, le titre est bien adapté sur la console de salon et permet maintenant à un plus large public de profiter de l’histoire de Kat, cette fille qui peut contrôler la gravité.
Lorsque le futur de la Playsation Vita commença à se faire incertain, j’ai eu peur de ne pas avoir de suite à ce jeu que j’ai adoré. Même si la fin de ce dernier ne mène pas directement vers une suite, il laisse une question sans réponse qui s’avère particulièrement intrigante et même Kat se la pose durant une bonne partie du jeu : Quels sont ses origines ?
Il est clair que lorsque la suite fut annoncée il y a quelques mois, je fus grandement excité. Autant j’avais hâte de découvrir l’histoire de Kat, que j’avais envie de replonger dans cette jouabilité complexe, mais incroyable que sont de se déplacer et de visiter les différents endroits sur tous les angles imaginables. Pour faire plus simple, il est possible de marcher sur les murs et les plafonds tout comme il est régulier de devoir battre des ennemis autant sur terre que dans les airs en flottant littéralement à l’entour d’eux. Mais plus facile à dire qu’à faire dans Gravity Rush 2!
Fiche technique
- Date de sortie : 20 janvier 2017 (CAN) 18 janvier 2017 (EUR)
- Style : Action/aventure
- Classement ESRB : ESRB T / PEGI 12
- Développeur : Japan Studio
- Éditeur : Sony Interactive Entertainment
- Langue d’exploitation : Disponible en français
- Disponible sur Playstation 4
- Prix lors du test : 79,99$/ EUR 69,99
- Version envoyée par l’éditeur
- Plus d’info sur le site de PlayStation
Une histoire un peu longue, mais fascinante
Dans Gravity Rush 2, Kat, Cyd et Raven se retrouvent loin d’Hekseville dans des régions éloignées et complètement inconnues après avoir été aspirés par une tempête gravitationnelle. L’on découvre que Kat et Cyd ont été recueillis par le village Banga dont les habitants, pour survivre, s’occupent de récupérer des métaux dans des zones parfois dangereuses. Malheureusement, Kat ne peut pas utiliser ses pouvoirs puisqu’elle a perdu son chat, principale raison de ses pouvoirs, durant la tempête. Elle a aussi perdu Raven de vue et essaie de les chercher comme elle peut durant ses obligations envers le village.
Elle réussit bien sûr à retrouver son chat et sa chère amie, mais fait face à la dure réalité de cette nouvelle région. Elle ne supporte pas de voir les riches profiter des plus pauvres et veut changer les choses. Durant ce temps, elle voyage dans de nouvelles zones où des Navis, ennemis réguliers du premier jeu, font leur apparition et nuisent à la collecte des métaux. Malgré tout cela, Kate cherche à retourner à Hekseville, et lorsqu’elle y arrive, ne sait pas trop comment y est parvenu et remarque que bien des choses ont changé durant son absence, dont l’apparition de deux nouveaux personnages…
Le tout n’est qu’un avant-goût de toute l’histoire de Gravity Rush 2. J’ai trouvé le début particulièrement long et j’ai remarqué que le premier chapitre est principalement conçu pour permettre aux nouveaux joueurs de s’adapter aux pouvoirs de Kat. Celle-ci a plusieurs missions obligatoires à faire comme de se déplacer d’un point à l’autre en transportant divers objets ou de battre des Navis de manières précises. Ennuyant pour les joueurs habitués aux contrôles, bien pratique pour les nouveaux !
Si l’histoire est simple à comprendre, je ne la trouve pas assez précise et j’ai souvent eu l’impression que ça n’aboutissait jamais. Autant il y a beaucoup d’explications sur les différents faits sociaux des habitants des villes que l’on visite, il en manque considérablement sur plusieurs autres tel que le masque de métal qui a permis à Raven de se faire manipuler contre sa volonté. Je ne crois pas qu’il est nécessaire de jouer au premier jeu pour comprendre l’histoire du deuxième. Il est tout de même pratique d’y avoir joué pour avoir déjà une expérience avec les contrôles.
De nouveaux pouvoirs surpuissants mais difficiles à bien maitriser
Ce que j’ai aimé du premier opus était les attaques de Kat qui sont impressionnantes et puissantes. Le tout revient dans Gravity Rush 2, mais afin de maximiser ces derniers, il faut amasser plusieurs gemmes qui permettent d’acheter des améliorations. C’était aussi le cas dans le premier jeu, mais les villes sont tellement grandes nombreuses qu’il est facile de se sentir décourager à chercher ces gemmes même s’ils sont parfois nombreux et omniprésents dans certaines situations obligatoires.
Deux nouveaux pouvoirs rendent la jouabilité particulièrement compliquée si l’on a déjà de la difficulté à bien gérer les contrôles de Kat. Le pouvoir de la lune rend Kat aussi légère que si elle était sur l’astre. Un simple saut l’amène à plusieurs mètres de hauteur. Malgré que ce soit pratique puisque le tout économise sa barre d’énergie de gravité, j’ai eu beaucoup de difficulté à la contrôler parce qu’elle semblait constamment patiner sur les surfaces et arrêtait au moindre obstacle.
De ce fait, un simple faux mouvement et Kat se retrouvait à plusieurs mètres plus loin ou au-dessus de la destination voulue. Les autres mouvements que Kat apprend restent tout aussi intéressants, mais demandent encore une fois une assez bonne maitrise de ses contrôles. N’étant malheureusement pas très doué avec cela, j’ai souffert à quelques reprises de vertige et d’étourdissement après de longues séances sur ce jeu puisque les acrobaties de Kat sont parfois chaotiques à maîtriser surtout dans certains recoins dont la caméra n’aide nullement la situation en ne montrant rien d’autre que les murs.
J’ai aussi eu droit à plusieurs défauts techniques durant ma partie. Que ce soit des périodes de ralentissements lorsqu’il y avait trop d’action ou être coincé dans le décor à plusieurs reprises, cela m’a considérablement ralenti dans ma partie. Pour un jeu qui mise sur la vitesse, j’ai été déçu de constater le tout. Je ne me souviens même pas d’avoir eu ce genre de problèmes avec le premier jeu sur Playstation Vita!
Des défis et des chasses aux trésors plaisants mais inutiles
Ce qu’il y a de positif est que malgré les missions obligatoires de l’histoire qui se ressemblent parfois beaucoup trop, le jeu est vraiment long à terminer surtout si l’on se permet de récolter les gemmes afin d’améliorer nos pouvoirs.
Une des nouveautés dans Gravity Rush 2 est qu’il y a plusieurs manières de pratiquer à contrôler Kat. Il existe des défis qui consistent à des chasses au trésor et à prendre des photos. Les défis sont représentés par un hologramme de personnage avec le nom d’un joueur au-dessus de lui. Variés, ces derniers finissent par rapporter des gemmes selon le résultat obtenu. Le tout peut être utile, mais il y a déjà tellement de gemmes de cachées un peu partout que je n’ai pas vu l’intérêt de continuer à faire des défis pour le peu que cela rapporte…
Les chasses au trésor débutent avec des photos qui nous sont transmises. Puisque l’environnement du jeu est immensément grand, je n’ai pas vraiment été porté à en trouver un. Cela témoigne de mon intérêt envers cette chasse !
Les photos peuvent être prises par Kat à l’aide d’un appareil qu’elle peut déposer à l’aide d’un trépied. Il ne s’agit pas ici de prendre des captures d’écran par l’entremise de la PlayStation 4. Il s’agit réellement d’une option du jeu. Ces photos peuvent être jugées par la communauté en ligne. Une fois aimée, on récolte des jetons de poussières échangeables contre des récompenses spéciales. Ces photos peuvent être sauvegardées sur la console sans passer par une capture d’écran ce qui permet de profiter du résultat final. J’aime bien cette option malgré que cela engendre à passer plus de temps sur le jeu. Je m’attends déjà à ce que plusieurs joueurs profitent de cela pour créer de véritables œuvres !
Durant l’aventure de Gravity Rush 2, on récolte différents talismans qui ne sont qu’une autre méthode afin d’améliorer les compétences de Kat. Augmentation de l’endurance, de la puissance, de la santé maximales, les options sont nombreuses. On peut fusionner ces derniers afin d’en faire des résultats encore plus puissants, mais seulement qu’à partir du chapitre 3. J’ai trouvé le tout un peu dommage, puisque l’on en collecte dès le début du jeu, les fusionner m’aurait grandement aidé dans certaines situations.
Gravity Rush 2, un jeu remplit d’action, mais inégal.
En gros, Gravity Rush 2 se joue sur une dizaine d’heures si l’on ne s’occupe que de l’histoire principale. Cette dernière n’étant pas très riche en explication, les missions secondaires se montrent alors beaucoup plus intéressantes même si elles peuvent, un peu trop à mon goût, s’éterniser. Quoi qu’il en soit, la jouabilité s’avère intéressante même si quelques nouveaux pouvoirs sont durs à contrôler.
Je crois qu’il s’agit d’un excellent jeu pour son action, ses personnages, et par son impressionnante carte du monde à découvrir sur tous les angles. Les personnes au cœur sensible devraient s’abstenir !