Après une pause d’un an qui fut appréciée car sa formule commençait à tourner un peu en rond, Need For Speed revient avec une ambiance se rapprochant des Underground et Most Wanted. Retour au sources réussi ?
Fiche technique
- Date de sortie : 5 novembre 2015
- Style : Course
- Classement ESRB / PEGI : T / PEGI 12
- Développeur : Ghost Games
- Éditeur : Electronic Arts
- Langue d’exploitation : Voix et textes en français
- Disponible sur : Xbox One/PlayStation 4 (Version PC prévu au printemps 2016)
- Évalué sur : PlayStation 4
- Prix lors du test : 51,49€ (Amazon France) / 79,89 CDN$ (Amazon Canada)
- Version physique fournie par l’éditeur
Tonight We Ride
Need For Speed utilisant le moteur Frosbite de DICE, en terme de photo-réalisme, le jeu fait très fort, ajoutez à ça des effets de pluie et vous aurez de superbes captures d’écran, il n’y a pas à dire, ce moteur ne cesse de m’éblouir. Le jeu se passe essentiellement de nuit, mais il y a quand même des moments avec un peu de lueurs de soleil, malheureusement ces transitions nuit/aube se font assez brusquement, dommage c’est surement le seul point noir graphique pour ce jeu. Pour ce qui est de l’ambiance sonore, je ne connais pas non plus le son de chaque voiture dans le jeu, mais ils sont plutôt bien réussis et vous reconnaîtrez les sons des moteurs les plus connus. Concernant la ville, Ventura Bay, elle fait beaucoup penser à celle d’Underground 2 avec ses différents districts et ses collines pour le drift. Cependant, elle ne m’a pas tant marqué que ça.
Alors que les précédents Need For Speed avait totalement enlevé tout aspect scénaristique, cette fois-ci, les cinématiques font de nouveau leur retour, mais avec de vrais acteurs. Certaines séquences paraissent assez surjouées mais bon je préfère avoir un brin de scénario que rien du tout, et je me sens plus impliqué dans le jeu (suffit de voir la différence entre les deux Most Wanted). Dans Need For Speed, vous rencontrez un crew dont l’objectif des protagonistes est de devenir les meilleurs dans leurs domaines et attirer l’attention des grands noms qui sont de passage dans la ville. Chaque membre du crew étant spécialisé dans un domaine : (vitesse, style, customisation, crew et hors-la-loi), vous pouvez donc choisir vos missions en fonction de votre style favori, chaque style ayant son propre scénario.. L’histoire s »intensifie au fur et à mesure que vous progressez jusqu’au moment où vous devenez capable de rencontrer des personnalités connues comme Ken Block en « vrai » et peut-être même faire un gymkhana avec lui. Autre petit détail, votre voiture apparaît en 3D lors des cinématiques et s’intègre parfaitement au décor avec les acteurs.
La police est aussi toujours présente, mais fait seulement acte de présence , car c’est l’une des plus mauvaise police que j’ai vu dans un jeu de course. Il se trouve qu’il est extrêmement dur de trouver une voiture de police et une fois qu’elle vous pourchasse, il faut attendre la police pour espérer faire durer la poursuite plus de 2 minutes, ce n’est que vers le niveau 3 d’alerte que la police commence à vous poser quelques problèmes. Lors d’une mission hors-la-loi, il fallait que je m’échappe après une poursuite de 5 minutes, et pendant toute la poursuite j’ai joué à tourner en rond sur 50m avec une seule voiture de police et aucun renfort n’est venu. Puis une fois les 5 minutes écoulées j’ai accéléré et c’était fini. Sérieusement ? Comment est-ce possible de sortir un jeu de course, un Need For Speed qui plus est, avec une IA à ce point aux fraises ?
Pimp My Ride
L’un des changements majeur par rapport aux précédents Need For Speed est le retour de la customisation, tout est désormais de nouveau customisable : pare-choc, spoiler, vinyles, jantes, tout y passe, mais aussi tout ce qui est pièces de moteur améliorant ainsi les performances de votre véhicule. Au delà de l’esthétique et de la performance, vous pouvez aussi régler grâce à des curseurs comment votre voiture se comportera. Et en fonction de vos choix, elle sera sera plus apte à faire des drift ou au contraire tiendra plus la route. Ces curseurs sont un bon ajout à la série car tout le monde ne veut pas rouler de la même façon, je préfère par exemple régler ma voiture en drift mais certains détesteront être une savonnette et se mettront en grip.
Dans tout les cas, Ghost Games a fait un superbe boulot pour nos offrir plein de choix de customisation, ce n’est pas du niveau d’un Underground 2 en terme de tuning, mais il y a largement de quoi faire. Par contre, il y a juste quelque chose qui manque et que je ne trouve pas dans le jeu… Où est la boite manuelle? Certains diront que c’est un jeu arcade et qu’une boite automatique suffit mais personnellement je trouve qu’une boite manuelle offre plus de sensations de conduite rien que pour bien gérer ses drifts, sans parler de ceux qui ont en plus acheté un volant. Le fait de ne pas l’avoir me sort un peu du jeu surtout quand on roule avec des voitures comme la Porsche de Magnus Walker.
Join my crew
Le mode en ligne est toujours présent et permettra de jouer jusqu’à 8 voiture dans la même équipe. Malheureusement le multi est assez discret si vous jouez en solo et ne propose aucun lobby pour créer des courses en ligne et faire du joueurs contre joueurs. J’avoue être assez déçu sur ce point, jusqu’à 8 joueurs peuvent rejoignent votre Ventura Bay, mais rien n’est fait pour que tous se rejoignent pour une course. Avec ce faible contenu multijoueur je me contente de jouer en solo mais n’espérez cependant pas pouvoir jouer hors ligne car Need For Speed demande une connexion obligatoire ! Une déconnexion et vous retournez au menu principal, un choix que je ne comprend pas, sachant qu’il était largement possible de séparer le solo et le multi surtout vu son faible contenu.
Conclusion
Need For Speed repartait sur de bonnes bases grâce à un retour de la customisation et une conduite toujours aussi nerveuse enjolivée par le moteur Frosbite impressionnant de réalisme. Le plaisir de conduite est là mais Need For Speed déçoit sur de nombreux points : il ne se passe pas grand chose dans le monde ouvert et après avoir fait tout les missions scénarisées, on tourne vite en rond car le multijoueur n’est pas assez étoffé et mal conçu pour les joueurs hors crew. Les collines sont appréciables pour les drift mais la ville manque de charisme et la police ne pose presque aucun problème pour la semer. Alors que Need For Speed prenait enfin une pause d’un an suite à des épisodes trop similaires, le reboot s’annonçait prometteur, mais il y a finalement encore du progrès à faire pour espérer retrouver l’âge d’or des Need For Speed.