D’anime à yuri, notre lexique du petit mangaka

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De part son origine japonaise, le monde du manga et de l’anime est constitué d’énormément de termes étranges et un peu rebutants pour le néophyte qui se perd rapidement parmi les shonen, tsundere et autres ecchi. C’est pourquoi Geeks and Com’ vous propose un petit lexique explicatif sur certains termes que vous seriez amené à rencontrer lors de vos pérégrinations ou de nos articles.

A

Anime : série d’animation pouvant être une adaptation de matériel déjà existant (manga, romans/light novels, jeux vidéo,…)  mais aussi une création qui se verra potentiellement déclinée sous d’autres formes par la suite comme ce fut le cas pour Code Geass ou Kill La Kill.

C

Cosplay : composé des mots « costume » et « play », le cosplay est l’activité qui consiste à revêtir une tenue, fabriquée main ou acheté, tirée d’un manga, anime, film, etc… Née aux États Unis, elle a connu un essor massif au Japon et en Europe (plus particulièrement en France, en Italie et en Allemagne) où les conventions sont des occasions pour les cosplayer de parader dans leurs costumes.

D

Doujinshi : manga amateur diffusé sur internet ou dans des magazines spécialisés. Ils peuvent être originaux mais parodient souvent les manga professionnels, souvent de manière érotique.

Drama : adaptation sous forme de série télévisé live d’un manga/anime/roman. Le drama met très souvent en scène des seiyu ou des idoles et a traditionnellement un public plus féminin.

E

Ecchi : signifie indécent ou pervers. Dans les mangas et animes, le terme est utilisé pour désigner un genre à connotation sexuelle, cela peut aller du très soft à seulement l’apparition des sous-vêtements jusqu’a la vue directe des seins, il n’y a aucun caractère pornographique et les contenus sont souvent dotés d’un ton humoristique.

Éditeur : acteur majeur dans le monde du manga, il produit et diffuse le travail des mangaka, d’abord dans un magazine (cf prépublication) puis en relié en librairie. En France, les maisons d’édition achètent des droits de diffusion auprès des éditeurs japonais et dans de rares cas éditent des manga originaux (ex : Dreamland).

H

Hentaï : A l’inverse du Echii, le hentai désigne tout ce qui est à caractère pornographique dans les mangas et animes. Les hentaïs sous forme de visual novel (cf Visual Novel) sont appelés Eroge. En japonais il peut aussi aussi désigner une personne perverse.

I

Imouto : signifiant « petite soeur », il peut aussi définir un genre basé sur les relations entre frère et soeur, le plus connu dans le genre est “My Little Sister Can’t Be This Cute”.

J

Josei : Signifiant « femme », ce type de manga a pour cible éditoriale les jeunes femmes de 15 à 30 ans, c’est le penchant féminin du seinen. Tout comme le shojo le josei traite souvent des relations amoureuses de manière plus sérieuse, plus crue et parfois plus violente psychologiquement (Nana, Nodame Cantabile, Paradise Kiss).

K

Kodomo : signifiant “enfant”, ce type de manga a pour cible éditoriale des enfants .

L

Light Novel : Roman japonais qui a pour cible éditoriale des jeunes adultes, les Light Novel les plus populaires ont généralement une adaptation en anime.

Lolicon : abréviation de lolita complex, le lolicon désigne l’attirance envers les jeunes filles pas totalement formées, voire les fillettes. Bien que parfois considéré comme un genre pornograhique à part entière, le lolicon est bien plus vaste et regroupe de nombreuses oeuvres non-pornographiques.

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M

Manga : bande dessiné d’origine japonaise s’étant popularisée sous sa forme actuelle à l’après guerre, lors de mise en tutelle du Japon par l’armée américaine. Le manga est un phénomène culturel de masse au Japon et représente toute une part de leur culture, chaque tranche de la population ayant un type de manga spécifique lui étant dédié, bien qu’en réalité la plupart des lecteurs diminuent grandement leurs consommation une fois adulte. Il y a plusieurs genres de manga qui sont généralement définis  par leur cible éditoriale (Shonen, Shojo, Seinen, …).

Les mangas sont prépubliés hebdomadairement ou mensuellement suivant le système de prépublication japonais. Un manga populaire est souvent adapté en anime afin de le mettre encore plus en avant et d’augmenter sa fan base. Longtemps cantoné en France au statut de sous genre, le manga est de nos jours extrêmement populaire aux États Unis et en Europe (essentiellement la France et l’Allemagne), au point d’avoir ses propres conventions, la plus grande étant, en Europe, la Japan Expo de Paris.

Mangaka : auteur de manga, il peut être à la fois scénariste et dessinateur de sa série ou être composé d’un duo (Death Note est créé par deux personnes). Leur activité consiste à dessiner un manga qui sera publié de manière hebdomadaire ou mensuelle (cf Prépublication), avant d’être relié. Les mangakas travaillent généralement de manière indépendante mais s’accompagnent d’assistants qui les déchargent des parties les plus fastidieuses de la création d’un manga (dessin des personnages de second plan, des décors, remplissage des noirs, tramage/gommage des planches…). Généralement, la carrière d’un mangaka commence souvent d’ailleurs par l’assistance d’un autre mangaka (Yoshikawa Miki, auteure de Yankee-kun to Megane-chan qui a été l’assistante de Hiro Mashima, auteur de Fairy Tail).

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Manhua : bande dessinée d’origine chinoise, le Manhua se lit de gauche à droite à l’occidentale et publiée sous petit format.

Manhuajia : auteur de manhua.

Manhwa : bande dessinée d’origine corééenne se lisant de gauche à droite. Part importante de la culture coréenne, le manhwa est très dynamique et se décline sous de nombreuses formes : papier, internet et téléphone mobile. La Corée du Sud est aujourd’hui l’un des premiers pays producteurs de bandes dessinées (ex: The Breaker, Witch Hunter, Tower of God).

Manhwaga : auteur de manwha, contrairement aux mangaka, les manhwaga sont plus souvent indépendants et travaillent pour de petites maisons d’éditions.

Mecha : sous-genre du manga et des animes, le mecha met en scène des robots ou des armures robotisées. Par extension, mecha désignera également l’armure/robot/cyborg en tant que telle. Souvent, sa fonction principale sera le combat, les mecha étant en général des sortes de chars d’assauts humanoïdes puissamment armés. La plus célèbre série de mecha reste Gundam.

N

Nekketsu : sous-genre du manga souvent confondu avec le shonen (voir plus bas). Signifiant “sang bouillant”, ces histoires possèdent des caractéristiques récurrentes tels que le héros orphelin, le rêve inaccessible, des pouvoirs hors normes, des tournois, des ennemis devenant des amis, etc…  (Dragon Ball, One Piece, Fullmetal Alchemist).

P

Pantsu : Dérivé du mot anglais “panties” signifiant litéralement culotte. C’est un gimmick utilisé dans les manga à destination des garçons, souvent dans des ecchis.

Prépublication : système de parution des mangas au Japon. Les chapitres écrits par les mangaka sont publiés hebdomadairement (ex: Weekly Shonen Jump) ou mensuellement ( ex: Monthly Shōnen Magazine) avant d’être édités sous format relié. À chaque sortie, les chapitres sont notés par le public et classés par l’éditeur, les mangas ne recueillant pas suffisamment de voix et restant trop longtemps en bas du classement pouvant tout simplement être arrêtés. Le problème de ce système étant que le classement ne représente pas forcément les qualités d’un manga, mais parfois seulement le marketing ou l’engouement du public. Bakuman est un manga expliquant parfaitement ce fonctionnement et ses limites en suivant deux jeunes mangaka.

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S

Seiyu : Nom donné aux doubleurs japonais. Au Japon, les doubleurs sont placés au même rang que les acteurs de cinéma, voire plus pour les plus populaires.

Seinen : signifiant « jeunesse », ce type de manga a pour cible éditoriale les jeunes hommes de 15 à 30 ans et sont beaucoup plus matures que les shonen, dans leur fond comme dans leur forme (Vagabond, Gunnm, Tokyo Ghoul). Les images et le propos sont souvent crus, voire gore, et le sexe n’y est pas tabou.

Senpai : terme japonais désignant une personne au dessus de vous hierachiquement (un élève d’une classe supérieure) ou ayant l’ascendant malgré un statut équivalent (un collègue de bureau avec le même statut hierarchique mais avec plus d’ancienneté). L’inverse d’un senpai est un kôhai. Ce système très ancré dans la culture nippone pose les bases du respect que l’on doit à autrui.

Sensei : terme japonais désignant un enseignant.

Shojo : signifiant « jeune fille », ce type de manga a pour cible éditoriale les jeunes filles adolescentes, ce genre est souvent orienté vers la romance (Ore Monogatari, Kimi ni Todoke, Skip Beat).

Shonen : signifiant “jeune garçon”, ce type de manga a pour cible éditoriale les jeunes garçons adolescents.

Suiri : sous-genre du manga orienté vers l’enquête et le meurtre et mettant souvent en scène des collégiens ou des lycéens menant l’enquête. (Detective Conan, Death Note, Monster, MPD Psycho…)

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T

Tomboy : signifiant “garçon manqué”, désigne une jeune fille très à l’aise avec les garçons, souvent bonne en sport, avec généralement les cheveux courts et une faible poitrine.

Tsundere : jeune fille qui à un caractère froid et hostile au premier abord mais  qui cache en fait son caractère affectueux et tendre.

V

Visual Novel : roman visuel se rapprochant d’un jeu vidéo, les intéractions se font seulement pour continuer les dialogues ou faire un choix qui auront, dans certains visual novel,une incidence sur le scénario. Les visual Novel les plus connus sont adaptés en anime (Steins;Gate, Fate/stay Night, Clannad, ..)

Y

Yandere : surtout ne pas romancer ce type de fille ; à l’inverse de la tsundere, la yandere est d’abord affectueuse et tendre mais en fait elle voudra surement tuer vous ou votre entourage pour vous romancer.

Yaoi ou “Boy’s Love” : sous-genre du Shojo centré autour d’une relation homosexuelle entre personnages masculins, il a pour cible éditoriale les jeunes filles adolescentes, à ne pas confondre avec le genre Bara qui lui est destinée à un public masculin.

Yonkoma : signifiant “4 cases”, désigne un type de manga en 4 cases souvent humoristique.

Yuri : signifiant “Lys”, désigne un genre de manga centré autour d’une relation homosexuelle entre personnages féminins, il n’a pas de cible éditoriale précise et peut être destiné à un public masculin et féminin.