Après un petit passage sur nos smartphones et tablettes, il était temps que la pépite bien sympathique de Mi-Clos Studio fasse un tour sur nos machines de bureau, avec en prime une upgrade graphique bien méritée. Baptisé Out There Ω Edition, ce remake apporte avec lui bien plus qu’un simple rafraîchissement de l’interface.
Fiche technique
- Date de sortie : 2 avril 2015
- Style : Aventure / Indépendant / RPG / Stratégie
- Classement Apple Rank : 12+
- Développeur : Mi-Clos Studio
- Éditeur : Mi-Clos Studio
- Langue d’exploitation : Voix Anglais, Textes Français
- Disponible sur PC, Mac et Linux actuellement. Versions « Free Update » Android et iOS disponibles ultérieurement.
- Évalué sur PC et Mac.
- Prix lors du test : 9,99$ / 9,99€ Steam, 3,99$ / 3,99€ iOS, Android, Amazon (Version originale pour Smartphone et Tablette, avec une mise à jour vers Out There Ω Edition gratuite dès qu’elle sera disponible).
Nomad Souls
Vous êtes l’unique astronaute à bord du Nomad, vaisseau censé être en stand-by autour de Ganymède, dans notre système solaire. Suite à un accident, vous vous réveillez d’une cryogénisation, bien plus loin que la fameuse lune de Jupiter. C’est alors que vous tombez sur une technologie extraterrestre, vous ravitaillant et vous demandant de vous rendre à certaines coordonnées spatiales, à plusieurs systèmes de votre position actuelle. Et c’est là que vous entrez en scène, malgré toutes vos questions sans réponses et vos appréhensions.
Le but ne sera pas ici de réexpliquer toutes les mécaniques de gameplay de Out There, ni même de revenir sur les différentes et nombreuses intrigues que vous pourrez tisser au cours de votre intrépide aventure. Fondamentalement, le titre n’a pas changé d’un iota sur sa forme initiale, pour le bonheur des premiers joueurs. Je vous conseillerais donc de vous lancer sur nos impressions faites à l’époque de sa sortie sur smartphones et tablettes, si vous êtes néophytes.
Et tant qu’on aborde le sujet, sachez que les possesseurs de ces versions originales se verront délivrer une mise à jour gratuite, actuellement en cours de développement, qui apportera toutes les nouveautés de cette Ω Edition sur vos devices portatifs. Donc, à la question le jeu vaut-il le coup d’être racheté? Tout dépendra si vous êtes un fan absolu du genre, que vous soyez impatient et que l’expérience portable vous suffit… ou non. Maintenant que c’est dit, voyons ce qu’Out There Ω Edition ramène de beau.
Vers Ganymède et au-delà
Le titre a donc subi pas mal de modifications avant de se voir porter sur PC, Mac et Linux, et la première qui a demandé beaucoup de boulot est sans aucun doute la direction artistique, toujours aussi inspirée de la bande dessinée. Sauf que cette fois, finies ces images fixes et identiques pour symboliser les planètes rocheuses, les géantes gazeuses ou les planètes-jardins. Chaque astre possède maintenant plusieurs variations visuelles, en mouvement pour la plupart, ce qui renforce le côté découverte, et supprime cette lassitude de voir tout le temps les mêmes décors dans Out There. Alors certes, on a affaire concrètement à peu d’éléments en animation sur les planètes – ce qui est moins vrai dans l’espace – mais cela rend l’ensemble vivant et dynamique, et garde une bonne cohérence en ce qui concerne son ambiance.
Et c’est là tout le point fort de ce remake, son ambiance générale qui colle parfaitement aux thèmes abordés, l’espace et son infinité. Et l’outil le plus important d’un créateur pour ce genre n’est autre que la musique. Simple thème en boucle sur Out There original, le compositeur Siddhartha Barnhoorn a orchestré de nouvelles partitions interactives qui réagissent en fonction du choix du joueur, un peu comme dans Remember Me. Si le personnage reste en stand-by dans l’espace sans faire aucune action, la musique va baisser pour finir sur un simple bruit léger et continu, en attendant une action spécifique. Loin d’être aussi poussées que celles du titre de Dontnod, ces nuances s’imbriquent bien ensemble, avec plusieurs niveaux de variation pour un même thème.
Quant aux restes, plusieurs anecdotes interactives de voyages ont été rajoutées (une cinquantaine) et poussent à la découverte des différents systèmes solaires d’Out There. Mi-Clos Studio a aussi inclus de nouvelles races extraterrestres, de nouveaux vaisseaux, ainsi qu’une toute nouvelle fin. Pour éviter tout spoiler direct, j’éviterai de m’attarder sur ces points-là, mais l’idée, bien que peu impactante pour les habitués, est bienvenue.
Conclusion
La réédition du jeu du studio français vaut le coup d’oeil, surtout si vous n’avez à aucun moment touché à ce petit bijou indépendant. Néanmoins on regrettera qu’aucune modification viscérale, hormis son moteur et sa direction artistique n’ait été apportée à Out There Ω Edition. Surtout concernant la maniabilité, tel un Hearthstone, qui sied beaucoup mieux à l’expérience tactile qu’à un combo souris-clavier. Qu’importe, Mi-Clos Studio a le mérite d’avoir voulu partager le titre au plus grand monde. Et même si l’on reste à des années-lumières, en matière de technicité, d’un Faster Than Light, Out There a le mérite d’être plus rafraîchissant, plus abordable et beaucoup moins austère.