Depuis ma première expérience avec la franchise lors de la sortie de Monster Hunter 3 Ultimate sur Wii U, je trouvais qu’il manquait cruellement d’éléments d’histoires à celle-ci. C’est pourquoi, jusqu’à présent, mon préféré de la série était Monster Hunter 4 vu le semblant d’histoire qu’il proposait. Malheureusement, Capcom a choisi de mettre tout ça de côté dans Monster Hunter Generations qui offrait, pour compenser, une jouabilité plus complète et meilleure que jamais. Or, avec Monster Hunter Stories, vous l’aurez deviné, les développeurs ont tout misé sur le scénario et la facilité de prise en main, mais était-ce une bonne idée ?
Fiche technique
- Date de sortie : 8 septembre 2017
- Style : RPG
- Classement ESRB / PEGI : ESRB E10+ / PEGI 7
- Développeur : Marvelous
- Éditeur : Nintendo et Capcom
- Langue d’exploitation : Sous-titre français
- Exclusivité Nintendo 3DS
- Testé sur New Nintendo 3DS XL
- Prix lors du test : 49,99 $ CA / 39,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
Devenir un Rider
L’histoire commence avec une petite balade dans la forêt pour notre héros et ses deux amis où ils sont témoins de l’éclosion d’un petit monstre Rathalos adorable, mais féroce. Celui-ci se lie immédiatement d’amitié avec notre personnage. Malheureusement, peu de temps après leur retour dans leur petit village d’Hakum, celui-ci est attaqué par un énorme Nargacuga qui est sous l’emprise du fléau noir. L’immonde bête rase une partie du village laissant dans le deuil Ren, l’ami de notre héros, dont la famille périt en plus de projeter notre bébé Rathalos en bas d’un ravin.
Un an passe et la population semble toujours aussi affectée par cette attaque sauvage. Mais notre protagoniste est enfin prêt à devenir un vrai guerrier protecteur du village, connu sous le nom de rider, en passant enfin le grand rituel. C’est durant cette cérémonie que Navirou, un Félyne, rencontre notre jeune héros et ensemble ils partent à la découverte du monde.
Vous vous en douterez, avec une prémisse et une présentation visuelle un peu enfantine, Capcom visait clairement un public plus jeune. L’histoire est légère, mais beaucoup plus développée que tous les autres titres de la franchise. Les personnages sont mignons avec des traits exagérés comme de grands yeux brillants et leur quête est très noble. De plus, le compagnon de notre rider, Navirou, est très comique et je suis sûr qu’il sera le favori de plusieurs.
Une toute nouvelle jouabilité
Bien sûr, on cherche visiblement à attirer les amateurs de Pokémons et de Yo-Kai Watch et la jouabilité va aussi dans ce sens. Monster Hunter Stories a donc laissé de côté le style Action-RPG de la franchise au profit d’un gameplay un peu plus classique chez les RPG avec du tour par tour.
Le but principal de chaque combat est donc d’utiliser vos habiletés jusqu’à ce que la jauge de vie de l’ennemi soit à zéro et avant la vôtre évidemment. La jouabilité est d’autant plus simplifiée qu’on peut même choisir nos actions en fonction de celles anticipées qui proviendront de l’adversaire.
Comme dans plusieurs jeux, on se sert d’un système à trois (à la roche-papier-ciseau) pour décider quelle attaque sera la plus optimale au moment opportun. D’ailleurs, les monstres deviennent rapidement assez prévisibles ce qui rend l’expérience un peu moins intéressante pour les vétérans de la série comme moi. Par contre, ça nous permet aussi de développer des stratégies sur le vif puisqu’on peut rapidement s’adapter en changeant de compagnon à tout moment.
Apprivoiser les Monsties
C’est d’ailleurs l’attrait principal de Monster Hunter Stories. Tout comme la série Pokémon, vous pouvez désormais capturer ou plutôt apprivoiser des Monsties pour qu’ils puissent combattre pour vous. C’est donc fini le temps où votre personnage découpait en morceaux les carcasses de ses ennemis. Désormais, il tentera de les convaincre de se joindre à notre cause afin qu’ils puissent combattre avec nous. Qui plus est, c’est particulièrement satisfaisant de voir un nouvel œuf éclore pour voir quelle nouvelle créature nous attend et quelles seront ses statistiques de combat. Bref, c’est tellement similaire à Pokémon, que les développeurs se sont même permis de créer l’équivalent des badges de gym qui vous permettent d’utiliser des monstres plus forts.
Comme on a la possibilité de devenir ami avec plusieurs Monsties, on peut varier beaucoup plus nos attaques que dans les jeux précédents. Et, durant les combats, on sera même à faire des actions QTE (Quick-Time Event) pour réussir à avoir le dessus sur l’ennemi lors de duels intenses. Ceux-ci sont même amplifiés lorsque notre jauge d’amitié est au maximal et que notre rider se joint au monstre pour une puissante attaque. Cela mène aussi à quelques séquences cinématiques rapides qui sont toujours impressionnantes.
Les meilleurs éléments de la série
Malgré tout ça, Monster Hunter Stories n’a pas perdu l’essence de la franchise. C’est-à-dire qu’il faut encore et toujours accumuler beaucoup de ressources pour améliorer notre personnage au maximum. Pour se faire, chaque village que vous visiterez vous propose une tonne de quêtes secondaires dont plusieurs seront pour ramener des items que vous aurez peut-être déjà trouvés. En plus, l’inventaire a été complètement revu et il est beaucoup plus facile à gérer qu’avant. Il faut simplement se faire à l’idée qu’on peut seulement amener 10 items à la fois avec soit sur le terrain.
On nous encourage aussi grandement à faire de l’exploration puisqu’en visitant tous les recoins, le jeu va toujours nous récompenser d’une façon quelconque. Parfois, vous gagnerez de l’expérience ou vous pourriez même trouver des matériaux pour améliorer vos armures et vos armures. Avec un peu de chance, il y a peut-être aussi un nouveau Monstie qui vous attend.
Un style superbe
Pour ma part, j’ai été impressionné par la variété que le jeu nous propose au niveau des environnements à explorer. C’était très agréable puisque le jeu est rempli de couleurs vives et la 3D est, pour une fois, plutôt bien réussie. Les cinématiques sont tout aussi sublimes. À dos d’un de vos compagnons, vous pourrez traverser la lave, l’eau, mais vous pourrez surtout vous envoler ce qui était ma partie préférée. Selon moi, même si Pokémon a déjà tenté l’expérience, Monster Hunter Stories a beaucoup mieux réussi à ce niveau.
Le verdict
Tout ça pour dire que j’espère sincèrement que ce ne sera pas le dernier spin-off du genre et que Capcom fera encore appel à Marvelous pour de prochains titres. Avec Monster Hunter Stories, j’ai eu un peu l’impression d’avoir eu la suite tant attendue que j’attendais à Fossil Fighters par le passé avant d’être déçu du dernier opus. Bien que j’aurais personnellement préféré un niveau de difficulté un peu plus élevé, je suis sûr que son public cible trouvera le jeu à leur goût.