Au fil des années, le nombre de jeux de Dragon Ball a presque dépassé le nombre de tomes parus en Amérique du Nord. Bon d’accord, j’exagère, mais à peine. Les sagas de Frieza, de Cell et de Buu ont été racontées à maintes reprises si bien que la majorité des titres s’inspirant de la franchise paraissent tout simplement trop redondants. C’est pourquoi le dernier titre parut sur 3DS Dragon Ball Z : Extreme Butoden m’avait laissé très froid et franchement déçu. Quelques mois plus tard, je n’avais donc aucune attente envers Dragon Ball Fusions et c’est finalement sous une recommandation d’un autre amateur de la franchise que je m’y suis lancé. Était-ce un bon coup ou une grave erreur ?
Fiche technique
- Date de sortie : 22 novembre 2016
- Style : RPG et Jeu de Combat
- Classement ESRB/PEGI : ESRB T / PEGI 12
- Développeur : Ganbarion
- Éditeur : Bandai Namco
- Langue d’exploitation : Anglais et Japonais
- Exclusif à la 3DS
- Prix lors du test : 79,99 $ CA / 34,99 €
- Site officiel
- Version achetée par la rédaction
Une histoire alternative
Tout comme Dragon Ball Xenoverse, Dragon Ball Fusions débute en nous laissant créer notre propre personnage en commençant par sa race suivie de son sexe, son type de combattant et quelques-uns de ses traits physiques. Durant l’introduction, notre protagoniste et son meilleur ami Pinich invoque le puissant dragon Shenron afin que les deux amis puissent réaliser leur plus grand rêve : mettre sur place et participer au plus grand tournoi d’arts martiaux de tous les temps. Dès lors, les deux amis se font transporter dans un tout nouveau monde où il semble que leur rêve se réalisera. Ils décident alors de se séparer et de former leur propre groupe de cinq guerriers dans l’espoir de s’affronter en grande finale du tournoi et qu’ils deviennent les plus grands combattants de l’histoire.
Dragon Ball Fusions nous présente un nouveau scénario qui fait référence aux événements qui ont eu lieu dans l’histoire principale. On passe d’une mission à l’autre avec notre personnage qui apprend tranquillement à peaufiner ses techniques de combats. Bien sûr, le tout commence avec Raditz et Nappa qui nous font découvrir la fusion puis on enchaîne avec Cell, Buu, etc., mais sous une nouvelle présentation axée plutôt autour de notre personnage. Cependant, on ne respecte pas la ligne du temps à tout point de vue puisqu’on retrouve toutes sortes de personnages à différents moments de leur apparition dans la série principale. Par exemple, nos deux premiers coéquipiers sont Trunks et Goten puis s’en suit Goku en version enfant tirée des premiers tomes. C’était assez drôle de voir ces personnages affronter et rencontrer des personnages pour la première fois, dont Goten qui rencontre son père en version enfant et qui dénote immédiatement la ressemblance entre les deux. C’est une approche différente qui fait grandement du bien et que j’ai trouvé bien amusante même si l’histoire n’est pas la plus excitante.
Aucun oubli
Dragon Ball Fusions offre aussi aux amateurs de la franchise de nombreux clin d’œil très intéressant que les invétérés de la franchise dont je fais partie vont beaucoup apprécier. Par exemple, une des quêtes secondaires nous fait recruter Yamcha dans notre groupe. Le pauvre personnage erre dans l’univers en quête de vengeance contre les Saibamens qui lui ont enlevé la vie une première fois. Chaque personnage de la série a droit à son moment de gloire sans exception. Le jeu profite aussi d’un contenu très à jour par rapport à l’histoire de Dragon Ball Super qui a été racontée jusqu’à maintenant. En fait, l’aventure va jusqu’à Goku Black, mais il faudra attendre à la prochaine mise à jour avant de voir Fusion Zamasu pour ceux qui sont à jour avec la série animée parue seulement au Japon jusqu’à présent.
Une jouabilité inattendue
Outre l’approche différente au niveau de l’histoire, la jouabilité est tout aussi rafraîchissante puisqu’elle mélange des éléments de RPG et de jeux de combats. Les combats plongent donc généralement deux groupes de cinq dans un ring où chacun peut exécuter une action au tour par tour. Le joueur a le choix entre une attaque au corps à corps, une attaque de Ki, une attaque spéciale ou recharger notre Ki. C’est très stratégique puisqu’il existe trois types de combattants et chacun est fort et faible contre un des types. De plus, on peut positionner nos attaques de sorte à propulser l’ennemi vers un autre adversaire ou un coéquipier pour faire du dommage additionnel. En progressant dans l’aventure, le positionnement devient primordial et les meilleurs joueurs seront en mesure de faire des chaînes pratiquement interminables pour maximiser l’effet de chaque coup.
Dragon Ball Fusions porte aussi son nom à cause d’une importante raison. En effet, les fusions représentent une mécanique clé tout au long de votre aventure. D’abord, on introduit la simple fusion grâce à la populaire danse de la série dont seuls certains personnages peuvent utiliser comme Goten et Trunks. Le tout devient beaucoup plus intéressant lorsque le jeu propose la fusion à cinq personnages pour une première fois tous médiums confondus. C’est après quelques heures dans le jeu que vous apprendrez à faire cette super fusion qui joindra vos cinq personnages pour les transformer en un guerrier ultime qui fera très mal à vos ennemis. Puis, ce n’est pas tout puisque plus tard, on vous propose même les Ex Fusions qui permettent à deux personnages compatibles de fusionner de manière « permanente » afin de former un super nouveau guerrier. D’ailleurs, cela laisse parfois place à des drôles de mélanges que je suis convaincu que vous avez sûrement déjà imaginé pour rire du genre un Saiyan et un Namekian, sans jamais les voir se matérialiser dans la série, mais cette fois tout est possible.
À la recherche de nouvelles recrues
Une autre mécanique importante de Dragon Ball Fusions, c’est que lorsque votre jauge est pleine, vous avez aussi la possibilité d’effectuer une attaque Zenkai qui vous permettra non seulement de faire beaucoup de dégât, mais potentiellement de recruter des adversaires afin qu’ils se joignent à votre cause. En plus d’avoir du plaisir à tenter de recruter tous les combattants possibles, j’ai bien aimé découvrir de tout nouveaux personnages, dont certains que j’avais carrément oubliés comme Gine, la mère de Goku. C’était aussi bien apprécié de voir qu’il n’y avait pas de restriction en termes de sexe au niveau des races de personnages même ceux dont on n’avait jamais vu comme une version femme de Buu. Bref, on peut dire que les développeurs du studio Ganbarion se sont vraiment laissé aller ce qui devrait grandement plaire aux amateurs de Dragon Ball.
Au niveau du graphisme, les artistes nous ont offert quelques choses de beaucoup plus intéressantes que Dragon Ball Z : Extreme Butoden dont le style était très vieillot et ne rendait pas du tout justice aux capacités de la 3DS. Ils ne se sont pas non plus tournés vers un style trop réaliste qui n’aurait pas pu arriver à la cheville de Xenoverse 2 de toute manière. À la place, ils nous ont offert quelque chose d’assez semblable à Hastune Miku : Project Mirai 3D, c’est-à-dire des petits personnages possédant quelques traits disproportionnés comme la tête ce qui leur donne un look très mignon et amusant.
Conclusion
En résumé, Dragon Ball Fusions est une sortie de fin d’année qui m’a pris par surprise. Je ne m’attendais pas à ce que des développeurs réussissent à renouveler cette franchise vieille de 20 ans de manière aussi efficace. J’ai l’impression qu’il s’agit de l’expérience portable ultime pour les amateurs de Dragon Ball qui ont suivi la série depuis tout ce temps. Que vous soyez fan du manga, des films ou de la série animée qui roule encore aujourd’hui, vous y trouverez votre compte puisqu’aucun élément n’a été oublié.